Philippe Héron (1767-1827)

Philippe Héron, chirurgien major de la Marine est l’un des rescapés du naufrage du navire «  Le vengeur du peuple ».

Le Brunswick et le Vengeur du Peuple (à droite) à la bataille du 1er juin 1794 Musee de la Marine. Greenwich

Le Brunswick et le Vengeur du Peuple (à droite) à la bataille du 1er juin 1794. Musée de la Marine. Greenwich. Remarquez le drapeau révolutionnaire de l’époque « rouge blanc bleu sur fond blanc »

 

Voici quelques renseignements sur la bataille gagnés sur Wikipédia. « Le vaisseau et son équipage deviennent célèbres après la bataille du 13 prairial an II (le 1er juin 1794), pendant laquelle la flotte française de l’amiral Villaret de Joyeuse va affronter celle britannique de Howe. Le Vengeur-du-Peuple, au centre de la ligne, se retrouve bord à bord avec le HMS Brunswick en un duel rapproché au canon et au fusil. Ils sont bientôt rejoints par le français l’Achille (rapidement démâté) puis par le britannique HMS Ramillies,

Si le vaisseau britannique finit le combat avec à son bord 45 morts (dont son capitaine) et 114 blessés (soit 159 hommes perdus sur 600), le Vengeur-du-Peuple perd deux de ses mâts, a le tiers de son équipage hors de combat et de l’eau qui commence à monter dangereusement dans ses cales. Le capitaine de vaisseau Renaudin, commandant du Vengeur, fait hisser le pavillon britannique en signe de reddition et de demande d’aide, puis monte à bord du HMS Culloden. Mais le vaisseau vaincu a la coque tellement percée qu’il va rapidement sombrer. Sur environ 600 membres d’équipage, 367 marins et 7 officiers sont sauvés par les navires britanniques à proximité (HMS Culloden, HMS Alfred et HMS Rattler). La bataille se termine par la perte de sept vaisseaux français (un coulé et six capturés), auxquels il faut rajouter les 5 000 morts et blessés côté français (contre 1 148 chez les Britanniques) et les 4 000 prisonniers.
La propagande républicaine va chercher à transformer cette défaite militaire en victoire morale. La bataille est présentée à la tribune de la Convention par Barère, le rapporteur du Comité de salut public (de la fin 1793 au début 1794). Son discours prétend que les marins du Vengeur ont refusé de se rendre à l’ennemi, et sont tous morts quand le vaisseau a sombré, en criant « Vive la Patrie, vive la République » et en chantant la Marseillaise
Le retour en France du commandant Renaudin et des marins prisonniers en Angleterre fut une surprise. Bréard se chargea d’annoncer cette embarrassante nouvelle à la Convention : « Je suis bien aise d’apprendre à la Convention que tout l’équipage du Vengeur n’a pas péri ».
Néanmoins, la légende conserva son crédit dans l’imagerie populaire, la chanson et le théâtre. »

Le naufrage du "Vengeur du peuple" sur la colonne de la place de la République à Paris

Le naufrage du « Vengeur du peuple » sur la colonne de la place de la République à Paris

Deux ans après, Philippe épouse Bonne Rose Victoire Davy de Boisroger (1760-1837) à Moutiers au Perche. Une légende familiale dit que la voyant sur l’échafaud et la trouvant jolie, il lui offrit la liberté si elle l’épousait. Cette histoire me paraît tout à fait sujette à caution pour deux raisons:

  • Bonne avait déjà épousé en 1res noces François le Couturier tué en Vendée en 1794 alors qu’il combattait dans l’armée républicaine. Elle n’était donc pas légitimiste.
  • Leur mariage a lieu en 1796. De l’avis des historiens, la Terreur est finie depuis de longs mois.

Il s’établira comme médecin à Tourlaville et décèdera à La Loupe le 22 juillet 1827, deux ans après sa fille Antoinette Bonne Louise Henriette, épouse d’Antoine Hippolyte Aubry de la Noë, morte à La Loupe en 1825 à l’âge de 27 ans.

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