J’ai retrouvé l’hôtel de René 2 Aubry

Grâce au très bon blog paris.bise.art qui présente l’histoire de Paris et de ses quartiers, j’ai retrouvé l’hôtel de René 2 Aubry. Contrairement à ce que je pensais l’ancienne rue des Deux Portes est maintenant la rue Dussoubs et non le début de la rue des Archives. Plus précisément il s’agissait autrefois de la rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur.

Au 22 se trouve l’hôtel du receveur des finances Aubry. Il ne se visite pas mais on peut passer la tête dans la cour les jours ouvrés. Une habitante nous a gentiment ouvert la porte. Merci à elle !

hotel aubry

« Datant du XVIII siècle, malheureusement surélevé. Perron en demi-lune à double révolution et rampe ferronnée. Portail accosté de demi-colonnes doriques, supportant l’architrave où alternent des médaillons ornés de motifs végétaux et des triglyphes. Entablement très saillant. Fenêtre centrale du premier étage accostée de pilastres ioniques soutenant l’architrave sculptée de rinceaux et de fleurs et surmontée d’une frise de feuilles et d’un entablement orné de rais de coeur. La large travée centrale, en retrait, coiffée d’une calotte, se raccorde aux travées latérales par des parois convexes. Au rez-de-chaussée, de très larges arcades cintrées logent des fenêtres curvilignes. Abondante décoration : refends, consoles, ferronneries, mascarons, panneaux, … Le perron donne accès au vaste vestibule de l’escalier d’honneur. Porte sculptée de coquilles; de rinceaux et de cornes d’abondance d’où s’échappent des fleurs. Escalier remarquable. Ancien boudoir (Rochegude) (in « Le quartier Montorgueil Saint-Denis », étude réalisée pour l’association pour la Sauvegarde et la Mise en valeur du Paris historique, 1992). Source : Protection patrimoniale 2 ème arrondissement

 

 

hotel aubry (2)En 1780, l’hôtel Aubry devient hôtel de Launay. C’est tout à fait logique puisqu’en 1778 meurt Marie-Françoise Aubry, petite-fille de René II, fille unique de René III Aubry (1682-1740) et de Marie-Françoise David de Villeneuve (1681-1753). Elle a eu un fils de son premier mariage avec André Dastin, sieur du For et un autre de son mariage avec Alexandre Clère de Mazerolle. Ces deux jeunes hommes – dont j’ai découvert l’existence en lisant la plaidoirie de séparation de corps d’avec Alexandre Clere demandée par Marie-Françoise – sont sans doute déjà morts à cette époque (1) car les chroniques disent que Marie-Françoise n’eut pas de descendance. Selon la coutume de Normandie, son titre passe à la branche aînée représentée par Joseph Michel Antoine Aubry de la Noë (1755-1836) qui fera l’objet d’un prochain article. Une partie de ses biens a donc échu aux descendants du deuxième fils de René II, Alexandre Aubry d’Armanville dont la fille, Charlotte Renée Aubry d’Armanville( +1759), a épousé René Jourdan, sieur de Launay (1673-1749).

L’hôtel devient donc de Launay jusqu’à la Révolution. Je ne connaît pas la suite de son histoire.

Je trouve étonnant que le souvenir de l’existence  même de l’hôtel Aubry se soit complètement perdu dans notre branche de la famille sans doute parce qu’elle n’était pas concernée par l’héritage.

 

(1) Un lecteur du blog m’informe que le fils Dastin est né à Caen en 1737 et enterré dans l’Eglise de Basseneville ( Calvados)  sans doute comme ses grands-parents  René III Alexandre  Aubry et Marie Francoise David de Villeneuve qui habitaient le château de Basseneville aujourd’hui détruit.

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