Le 10 mai 1871, le traité de Francfort-sur-le-Main mettant fin à la guerre de 1870, est signé. Le nouvel empire allemand annexe les quatre départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin (moins Belfort et son Territoire), de la Moselle, d’une partie de la Meurthe (Château-Salins et Sarrebourg) et de deux cantons des Vosges (Saales et Schirmeck), soit un total de 1694 communes. Ce nouveau « Land » constitué n’aura pas d’autonomie interne comme les autres 25 « Länder » allemands, il sera directement administré par la Chancellerie d’Etat de Berlin. La population totale de l’Alsace-Lorraine est alors de 1.579.738 habitants.
L’article 2 du traité prévoit que les Alsaciens-Lorrains auront la faculté d’opter pour la nationalité française.
Le 10 décembre 1871, les deux pays signent une convention additionnelle qui précise dans son article 1er :
« Pour les individus originaires des territoires cédés qui résident hors d’Europe, le terme fixé par l’article 2 du traité de paix pour l’option entre la nationalité française ou la nationalité allemande est étendues jusqu’au premier octobre 1873. L’option en faveur de la nationalité française résultera, pour ceux des individus qui résident hors d’Allemagne, d’une déclaration faite soit aux maires de leur domicile en France, soit dans une chancellerie diplomatique ou consulaire française, ou de leur immatriculation dans une de ces chancelleries. »
L’option pour ou contre la nationalité française fût un déchirement dans de nombreuses familles.
Pour mon oncle Jean, beaucoup d’optants étaient mariés à des non alsaciennes. C’est vrai en ce qui concerne Louis Ignace Fimbel mon arrière-grand-père marié à une femme du Sud, il opte pour la nationalité française en 1872 à Moulins.
C’est le cas aussi de l’arrière-grand-père, Louis Scherer, qui opte pour la nationalité française alors qu’il réside en Algérie toujours en 1872.
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