L’auberge de l’Ange

 

Wissembourg le Schlupf

Wissembourg le Schlumpf. Photo : ADT67/ C. Fleith

 

Loué soit internet ! En 2006 je commençai mes recherches en tapant « Scherer Wissembourg » et « Auberge de l’Ange »sur google.

Je trouvai un Restaurant de l’Ange et une dame charmante me confirma au téléphone que l’établissement avait longtemps appartenu à la famille Scherer. Elle me donna les coordonnées d’une personne spécialiste de l’histoire de la ville qui m’annonça que la ville de Wissembourg avait édité un recueil d’écrits datant de 1789 à l’occasion du bicentenaire de la révolution, recueil qui contenait le journal de mon aïeul Scherer. Je le commandai immédiatement.

Je trouvai aussi une fiche de l’inventaire du patrimoine du Bas Rhin concernant l’auberge de l’Ange et son acquisition par Jean Christophe Scherer après 1753. Je n’ai pas eu l’autorisation de  reproduire la photo de cette maison ( ni des autres maisons SCHERER d’ailleurs)  mais les propriétaires de l’auberge m’en ont gentiment envoyé une que voici :

Restaurant de l'Ange Wissembourg

Restaurant de l’Ange Wissembourg. Photo : Ludwig

 

Nous y sommes allés et c’est délicieux. Avis aux amateurs !

Apparemment, cordonnier, Jean-Christophe SCHERER avait déjà acheté une maison à l’angle de la rue des cordonniers et de la rue marché aux poissons vers 1740 puis la maison mitoyenne en 1792.

Trois maisons achetées en quelques décennies: les affaires marchent bien pour les SCHERER !

A cette époque, Geneanet me donne des tas d’informations sur la famille Scherer mais je ne sais pas comment les relier à la mienne.  J’attends l’arrivée du livre SCHERER par la poste.

Les Scherer première impression, Louis Scherer (1840-1908)

Mon père me parla de son grand-père, Louis SCHERER (Wissembourg 1840- Saint Maur les Fossés 1908) et de sa grand-mère, Thérèse TAVES (1844-1926), originaire de Beaucaire qui lui racontait des histoires en provençal quand il était petit.

Papa semblait avoir une affection particulière pour son grand-père qu’il n’avait pourtant jamais connu : il est mort en 1908, papa est né en 1916. Toute sa vie il a rêvé d’avoir la montre en or gravée aux initiales LS détenue par sa soeur qui l’avait laissé traîner dans un tiroir mais son souhait ne fût jamais exaucé.

Louis était X-Pont (promo 1859), ingénieur en chef responsable de la réalisation de chemins de fer dans l’Est algérien, officier de la Légion d’honneur. C’est à Constantine qu’il rencontra sa femme Thérèse, une modiste, et l’épousa en 1879.

Papa s’inscrit donc dans une lignée d’ingénieurs, ingénieur lui même, fils d’ingénieur des mines, petit-fils de polytechnicien.

Sur la fiche d’entrée à l’X de Louis Scherer on peut lire : Cheveux châtain clair – Front haut – Nez aquilin – Yeux bleus – Bouche ordinaire – Menton large – Visage ovale – Taille 175 – Signes p: lentille au menton –

Voici la photographie de Louis.

Jacques Georges Louis SCHERER (1840-1908)

Jacques Georges Louis SCHERER (1840-1908)

Je lui trouve peu de ressemblance avec mon père, davantage avec Gilbert mon oncle, peut être est-ce du à l’implantation de la racine des cheveux.

Je note au passage que Jacques Louis Emile, mon père, avait quasiment le même prénom que son grand-père Jacques Georges « Louis ». (Le « Emile » de papa est le prénom du seul et unique frère de ma grand-mère, décédé à 20 ans le 10 janvier 1916, six mois avant sa naissance.)

Papa me parla aussi de tante Margot, une cousine germaine de son père qui avait épousé un aviateur, René Jost. Devenue veuve, elle s’était remariée avec Gaston Velten, un diplomate. Je me souviens effectivement d’elle, une vieille dame qui me faisait un peu peur et qui piquait quand je l’embrassait, enfant. Elle venait nous rendre visite accompagnée de Louise Divin et d’Elisabeth Goldschoen d’autres cousines germaines de mon grand-père dont j’ai un souvenir plus vague.

Il mentionna aussi que Jules, un cousin germain de Georges son père, avait épousé Alice une soeur de sa mère rencontrée le jour du mariage de ses parents.

Enfin il m’indiqua que Scherer signifie ciseleur ou coupeur, que ce nom est très commun en Alsace et qu’il y avait une maison SCHERER à Wissembourg.

C’est avec ces infos que je commençai mes recherches.